วันอาทิตย์ที่ 23 กันยายน พ.ศ. 2550

Cartographie

La cartographie désigne la réalisation et l'étude des cartes. Elle mobilise un ensemble de chniqueste servant à la production des cartes. La cartographie constitue un des moyens privilégiés pour l'analyse et la communication en géographie. Elle sert à mieux comprendre l'espace, les territoires et les paysages. Elle est aussi utilisée dans des sciences connexes, démographie, économie dans le but de proposer une lecture spatialisée des phénomènes.
Histoire
À l'époque moderne, les cartes se veulent une reproduction fidèle d'un paysage, d'une portion de l'espace terrestre : tous les éléments constitutifs d'un paysage sont représentés selon des conventions, avec des symboles. Chaque élément est représenté à l'échelle de la réalité ; les éléments trop petits en surface plane sont remplacés par des symboles d'une taille proportionnelle à leur importance relative (noms des villes de plus en plus grands selon leur population ou leur fonction administrative).
Cela n'a pas toujours été le cas. Au
IXe siècle, l'Église représente le monde de façon cosmogonique: les cartes en T. Jérusalem est au centre, seules existent l'Europe, l'Afrique et l'Asie, entourées d'un océan. Ces représentations sont directement inspirées des connaissances de la période biblique. Ce type de cartes ne servait pas à se repérer. Elles étaient un support à la réflexion philosophique et religieuse Les premières représentations cartographiques naissent au XIIe siècle. La Table de Peutinger sert alors d'itinéraire entre plusieurs villes et/ou régions, de façon linéaire.
Vers la fin du
XIIIe siècle, un nouveau type de carte apparut : le portulan, très utile aux marins. Il représentait les ports de commerce, les amers (objets fixes et visibles servant de point de repère en mer ou sur la côte), les îles et les abris, etc. ; mais l'intérieur des côtes restait vierge.
En
1553, la première carte de France est dressée par Oronce Fine (disponible sur le site de la Bibliothèque nationale de France). Elle témoigne de la volonté du pouvoir politique de marquer sa présence sur le territoire, de s'affirmer, de se construire des limites, des frontières, pour aménager son territoire, entre autres par la fiscalité et la consolidation des marchés économiques internes. À la même époque apparaissent les premiers plans terriers, ancêtre du cadastre actuel.
Au
XVIe siècle apparait à Dieppe une importante école de cartographie. Menée par Pierre Desceliers, celle-ci permet la réalisation de nombreuses cartes et mappemondes, basées à la fois sur les portulans des marins portugais et sur les dernières connaissances acquises par l'exploration du Canada à laquelle les marins dieppois participaient activement.
Ensuite la cartographie progressera de plus en plus, par la mise au point de nouvelles techniques et par la volonté des pouvoirs politiques de maîtriser leurs territoires, en témoigne le soutien que recevaient les missions cartographiques des toutes puissantes sociétés géographiques de la fin du XIXe siècle.
Deux étapes décisives ont été l'élaboration des techniques de détermination de la
longitude et de la latitude. À ce sujet, lire ces deux passionnants ouvrages: Florence Trystram, 2001, Le procès des étoiles. Récit de la prestigieuse expédition de trois savants français en Amérique du Sud, 1735-1771, Paris, Petite Bibliothèque Payot ; Dava Sobel, 1996, Longitudes, Paris, Lattès

France
En France, la première carte générale du territoire fut dressée par la famille
Cassini au XVIIIe siècle, à l'échelle de une ligne pour cent toises, autrement dit une échelle de 1/86 400. Un centimètre sur la carte correspond à environ 864 mètres sur le terrain.
Cette carte constituait pour l'époque une véritable innovation et une avancée technique décisive. Elle est la première carte à s'appuyer sur une triangulation géodésique dont l'établissement prit plus de cinquante ans. Les quatre générations de Cassini se succédèrent pour achever ce travail. Cette carte, encore dénommée
Carte de Cassini ou carte de l'Académie, est toujours consultée de nos jours par les chercheurs (géographes, historiens, généalogistes, etc.). Le travail des Cassini laissa même son empreinte sur le terrain : on trouve encore aujourd'hui des toponymes dits Signal de Cassini, qui révèlent les lieux où s'effectuèrent les mesures de l'époque. Ces points de repères correspondent aux sommets des quelques mille triangles qui formaient la réseau géodésique de la carte de Cassini.

Extrait de la carte d'état-major

Extrait de la carte d'état-major en couleurs
En 1808,
Napoléon Ier décida l'établissement d'une carte destinée à remplacer celle de Cassini ; sa mise en œuvre se fera entre 1817 et 1866 en essayant plusieurs échelles différentes. C'est une carte à l'usage des militaires : la carte de l'état-major, à l'échelle du 1/80 000. Cette désormais célèbre carte d'état-major fut levée et dessinée par le Dépôt de la Guerre, devenu ensuite le Service géographique de l'armée, et remplacé plus tard par l'Institut géographique national (IGN).


Les cartes au 1/80 000 se présentaient le plus souvent sous la forme d'une mosaïque de carrés de papier collés sur une toile, elle-même pliée et protégée par une couverture cartonnée et entoilée très dure ; elle pouvait ainsi répondre aux contraintes de terrain des militaires et des gendarmes.
Dès le début de la Première Guerre mondiale (1914-1918), les difficultés de lecture à cette échelle amenèrent l'état-major à réaliser une carte au 1/50 000, plus commode, sur laquelle apparaît un quadrillage kilométrique très pratique sur le terrain.
C'est sur la base de cette carte au 1/50 000 que sera créée la carte au 1/25 000 de l'IGN, appelée aujourd'hui carte de randonnée mais que les Français ont appelé longtemps, par habitude, carte d'état-major.

Extrait de la carte au 1/50 000

Plagiat
Puisque la cartographie est un travail difficile et parfois même dangereux, il n'est pas étonnant alors que de nombreux cartographes aient copié le travail d'autres cartographes.
Au XVIIe siècle il était normal d'utiliser le travail des autres et de l'ajouter au sien; ce n'était pas perçu comme du vol. Une des premières cartes de l'Amérique du Nord est connue sous le nom de Beaver Map (Carte du castor). Elle a été publiée en 1715 par
Herman Moll, mais Nicolas de Fer est le véritable auteur de la Beaver Map bien que ce soit Herman Moll qui en ait tiré profit. À tour de rôle, sa carte comprenait des images des chutes du Niagara et de castors qui ont été originalement publiées dans des livres par Louis Hennepin, en 1697, et par François du Creux en 1664.
Au XVIIIe siècle, les cartographes ont commencé à souligner le nom de l'auteur original. Lorsqu'ils utilisaient le travail de quelqu'un d'autre, ils écrivaient sur leurs cartes une phrase semblable à celle-ci : « d'après le croquis de M. Chose ». Aujourd'hui, des lois protègent le droit d'auteur et défendent aux gens de copier le travail des autres.
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Étapes de la fabrication d'une carte
Tout d'abord il faut savoir quel va être le sujet de la carte que l'on va créer, et s'inquiéter du contexte dans lequel cette carte va être placée (la date aura donc son importance). Une carte présente dans un atlas va devoir être plus neutre qu'une carte thématique.
Ensuite il faut savoir à quelle échelle va devoir être cette carte, si les informations seront précises ou plus générales (1/25000 ou 1/10000 par exemple).
En général, le demandeur fait une préparation à la main au cartographe avant que celui-ci ne commence son travail. Cependant, il arrive qu'il se repose sur le cartographe pour faire une carte avec seulement des indications écrites. Si le cartographe a besoin de compléments, il suffit qu'il les trouve par ses propres moyens.
Sur une carte, le titre doit résumer l'information que l'on souhaite représenter, la légende être claire, l'échelle notée, et la source indiquée. L'information doit apparaître clairement et ne pas être trop importante. La
typographie ne doit pas cacher, ou gacher l'information présente.
Lorsque la carte est terminée, l'auteur et le cartographe se réunissent pour apprécier les modifications à effectuer. Plusieurs reunions peuvent être organisées, jusqu'à ce que le demandeur soit satisfait. Lorsque les deux sont d'accord, la carte peut être imprimée.

Emplois modernes
Auparavant, les cartographes dessinaient les cartes pour les faire exister. De nos jours, nous nous dirigeons vers un travail non plus de dessinateur de cartes, mais plus orienté vers une mise à jour des cartes déjà existantes avec un apport de données, des modifications de tracés. Les
systèmes d'information géographique et les modèles numériques de terrain sont de plus en plus utilisés par les cartographes.
L'
aménagement du territoire est un grand consommateur de cartes. C'est pour cette discipline qu'ont été conçues des cartes représentant l'occupation du territoire telles que les Corine Land Cover.
Dans la mesure où elle élabore une représentation particulière, la cartographie est aussi un instrument idéologique et politique, dont l'impact sur les consciences, pour être discret, est souvent considérable. Ce que montre particulièrement bien une étude critique et comparative des
atlas.

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